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Court life during King Fouad's reign (1817-36) was characterized by intrigues, plots and counter plots. The constitutional monarchy introduced in 1923 was in its infancy coping not only with a demanding British colonialist power, but also having to contend with a robust opposition led by the fiery head of the Wafd nationalist party, Saad Zaghloul Pasha. The balancing act was precarious to say the least.
In order to protect his shaky throne, the fifty-something king had to make do with whatever means available. The most effective was pitting everyone of consequence against the other. In this Machiavellian ambiance it did not matter whether son snitched on father or nephew told tall tales on his uncle. Above all the king had to hold on.
The importance of the following lettre de cachet, found per chance among the private belongings of a contemporary pasha, is that it gives us a taste of what went on in the corridors of power be it in Cairo, Istanbul or London. Wheras its author, Prince Aziz Hassan, is a grandson of Khedive Ismail, making him a close relation to both protagonist and antagonist, the other players in this political vaudeville are no less important or dangerous.
In any case, welcome to a pernicious nephew reporting to his reigning uncle (King Fouad) on his now-deposed cousin (ex-Khedive Abbas Hilmi).
To many, both from within Egypt's ruling family and from without, the khedive was the legitimate contender to the throne. Fouad, meanwhile, was seen as a British imposition--the same British who deposed Abbas Hilmi back in December 1914. In an effort to toady to the monarch, Aziz Hassan had unintentionally sided with his British detractors who would soon ask for his summary removal from court.
Aside from drawing an ambiguous profile of a senior member of the royal family, the letter gives us an insight to real and imaginary plots. All of this coming from someone who was once a general of both the Ottoman and Egyptian armies! And what if this letter had been written by a scorned princess? More venom no doubt.
Alexandrie, le 29 Octobre 1924 Sire, Je suis heureux de pouvoir annoncer à Votre Majesté que les nouvelles de Constantinople sont excellentes. Heider Bey, d'une part, et d'Angora [Ankara], d'autre part, on a écrit a Seid Moulla que si les choses continuent ainsi, l'ex-Khedive sera oblige d'abandonner le Turquie de nouveau, et cela dans un délai d'un mois, deux tout au plus. Lors de son passage au Ministère de la Justice, Seid Moulla avait fondé une "Société des Amis des Anglais" qui avait pour but un rapprochement anglo -turc. Il avait été élu président de cette société qui existe toujours et est composée de membres assez influents, mais qui ne veulent rien avoir a faire avec l'ancien comité "Union et Progrès." Aussi à l'appel de Seid Moulla, et pour combattre l'ex-Khedive, ils s'y sont donnés de bon coeur et ont agi énergiquement à Angora. Plusieurs journaux de Constantinople, comme le "Watan", et le "Télégraphe" montrent une animosité évidente et croissante contre l'ex-Khedive. Je ne sais pas si quelqu'un les subventionne, mais en tout cas, Heider Bey écrit qu'ils sont à la recherche de toute nouvelle hostile à S.A. C'est pourquoi l'article que je me suis permis de soumettre à Votre Majesté a-t-il été inspiré par Seid Moulla. Il y'a trois semaines j'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Majesté que l'ex-Khedive aspirait à devenir Président de la République Turque. Seid Moulla a appris cela par quelques amis d'Europe, aussi s'est-il empressé de le faire savoir à Mustapha Kemal a Angora. Il a prié Heider Bey de tacher de répandre cette nouvelle a Constantinople. De la vient l'origine de l'article. Du reste, il n'a eu aucune difficulté à le faire. Le Wattan s'y prête volontiers et l'a prié de lui communiqué toute nouvelle susceptible de nuire à l'ex-Khedive. J'ai l'honneur de soumettre à Votre Majesté une interview de S.A. parue dans le "Djem Orient". C'est un journal que l'ex-Khedive vient de subventionner nouvellement. Quand j'étais à San Remo, j'étais parvenu à faire passer un article contre lui dans ce journal. L'interview est très intéressante au point de vue égyptienne. Il y'a certains points de vue qui méritent d'être relèves par la presse locale. S.A. ne parle que de sa patrie turque et des services qu'il va rendre a ses compatriotes les Turcs. Donc, il renie complètement sa nationalité égyptienne. Il ne serait peut-être pas trop mal de faire parvenir cela à Londres. Les Anglais ont toujours eu en horreur tout rapprochement egypto -turc, et, comme l'ex-Khedive pose actuellement en vrai Turc, tout en cherchant a rendre des petits services pour plaire a Londres, ce ne serait probablement pas trop de leur goût, surtout en ce moment ou les Khedivistes d'Egypte annoncent à qui veut l'entendre que S.A. est au mieux avec les Anglais. En outre, S.A. commence à préparer son exode de Constantinople prétextant que l'air du Bosphore est malsain. Ce qui est intéressant dans cette interview, c'est que Seid Moulla a appris qu'il a été rédigé par Djahib Bey, un des chefs de l'opposition contre Angora et propriétaire du journal "Tamim". Ce Djahib Bey est considéré comme l'un des meilleur, sinon le meilleur polémiste turc. Il a rédigé l'interview pour l'ex-Khedive et l'a fait publier dans un des organes gouvernementaux. Tout cela a été préparé et arrangé par la princesse Chevekar, qui je dois l'avouer, montre une habilité, un esprit d'entreprise tout a fait remarquables. Mustapha Kemal, n'aime pas Djahib, il ne peut pas le voir. On s'est empressé de lui communiquer l'origine de cette interview, et, comme d'autre part on cherche a le convaincre de la vérité des aspirations de l'ex-Khedive a la Présidence de la République Turque, cela commence a lui faire oublier les petits cadeaux reçu par lui ou par sa femme. Heider Bey nous informe en outre, que l'ex-Khedive a tout a coup donne congé a l'un de ses gardes personnels, pour se rendre, soit disant dans son pays, l'Albanie, mais dans l'entourage khédival et parmi les compagnons de Hassan, le bruit cour qu'il se rend tout simplement en Egypte. Hassan est, dit-on, grand chasseur et bon tireur. En parlant turc, il a un accent albanais de plus prononcés qui aiderait facilement a le reconnaître. Je crois, Sire, qu'il ne serait pas mal qu'on surveille l'arrivé en Egypte de tout Albanais ou de tout individu d'allure albanaise. On pourrait examiner aussi si cet homme ne se serait pas faufiler parmi les gens de l'entourage de la vice reine Mère. Celle-ci a eu avant son départ un très sérieux entretien de deux heures avec son fils. Somme toute, de ce cote la tout paraît aller pour le mieux. Puissent les pronostics de Heider Bey se réaliser et l'ex-Khedive prendre l'Orient Express pour se rendre en Allemagne ou en Suisse. Ali Bey el Gaiati m'écrit de Genève qu'il a eu la visite de Chekib Arslan, un aventurier politique turco-druze, de plus, il est agent anglais. Ce Monsieur l'a grondé et même menacé pour avoir publié mon article contre l'ex-Khedive. Ce Chekib Arslan est à la solde de S.A. et de Loutfalla. Ce qui est curieux, c'est que S.A. qui fait paradé de son amour pour la France et se dit francophile a outrance en Turquie entretient un des plus violents agitateurs anti-français en Syrie. Il est membre de comité Syrien qui sous la présidence de Michel Loutfalla combat le mandat français. J'ai lu hier, dans la "Bourse Egyptienne" qu'on avait en perspective la nomination d'un certain Chefik Mansour au poste de la Direction Générale de la Sureté. Ce doit être le député de Bab Charié que je connais très bien. Il serait intéressant, je crois, pour Votre Majesté, de donner l'ordre que l'on prenne quelques renseignements sur la part de ce Monsieur, au point de vues des sociétés secrètes. Votre Majesté trouvera qu'il a été melé à l'assassinat de Boutros Pacha Ghali. C'est un ami intime de Seid Bachad. En outre, il est en relation avec toutes ces sociétés. Il est beaucoup trop honnête garçon pour dévoiler les noms de ses anciens et nouveaux compagnons. Ces choses que je porte à la connaissance de Votre Majesté ne sont pas ignorées du Wafd. Peut-être Zaghloul, ne le sait-il pas mais son entourage, pour sur, en est instruit. Le raisonnement qui a poussé le Ministère à ce choix me paraît incompréhensible. J'ai cru de mon devoir d'attirer l'attention de Votre Majesté là-dessus, et je me demande si ce n'est pas un vulgaire canard du journal purement et simplement. Un des compagnons de fête d'Abdalla Talat est venu me trouver. Il m'a fait des confidences assez curieuses. Certain jour, dans un état d'ébrieté, Abdalla aurait avoué des relations khedivistes et après avoir parlé de Votre Majesté en termes irrespectueux et agressifs, il a aussi parlé de Zaghloul et de ma personne. En terminant son discours, il a fait l'apologie de l'ex-Khedive et pronostique son prochain retour. Il aurait fait savoir que S.A. récompensera toute personne qui lui aura aide a revenir en Egypte. Il a déclaré que le Wafd s'était composé de traîtres et que le seul parti patriotique était le "Parti National." Il a ajouté qu'il savait pourquoi Seid Moulla était venu en Egypte, qu'il avait mis tout les gens en garde pour paralyser son action, que c'était un être malfaisant qu'il fallait écrasé. J'ai dit a la personne que m'a rapporté cela que les paroles ne me suffisaient pas, qu'il fallait l'écrire et le signer. Il m'a dit qu'il le ferait et qu'il était prêt à le dire à Abdalla en face. Avec la permission de Votre Majesté, après avoir règlé quelques comptes que j'ai encore avec lui, je vais le mettre a la porte ouvertement. Aussi bien, il ne vous en est plus d'aucune utilité car il ne livrera jamais ce qu'il sait. Je crois de mon devoir de soumettre a Votre Majesté, qu'il a le fils de son frère employé au Palais et que celui-ci le met au courant de tout ce qui se passe. Il a eu dernièrement de conciliabules très longs avec Hafez Ramadan. J'ai l'honneur d'être de Votre Majesté le très respectueux et dévoué neveu et sujet. Aziz Hassan
in 1992 researcher of above article supplied a fax simile of this letter to Durham University, UK to be placed with the rest of the khedivial files; othes are encouraged to do same |
WHO’S WHO AT THE WRITING OF THIS LETTER
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